Le week-end dernier, en Suède, lors des élections législatives, l’extrême droite est arrivée en troisième position avec 17,6 % des suffrages exprimés, un résultat bien inférieur à ce que les sondages, repris avec complaisance par les médias, annonçaient, mais une forte progression inquiétante. Dans le même temps, ces dernières semaines, en Allemagne, le parti d’extrême droite, l’AFD, organise campagne et manifestations contre les migrants à Chemnitz ou dans la petite ville de Köthen avec la coopération de néonazis faisant le salut hitlérien. Le tout avec la bienveillance de la police et du ministre de l’Intérieur de Merkel, qui a déclaré qu’il « serait descendu dans la rue » s’il n’avait pas été ministre.

En boucle les médias répètent ce qui serait une évidence, un fait établi, ce qu’ils appellent la crise des migrants, en fait le drame des migrants, serait responsable de la montée de l’extrême droite et de ses amis fascistes. Donc, pour l’enrayer il faudrait fermer les frontières, en un mot faire la politique de... l’extrême-droite. Une politique d’ailleurs que tous les gouvernements et tout particulièrement celui de Macron, ne se gênent pas pour mettre en œuvre.

Même des partis ou des militants qui se disent de gauche reprennent, certes avec des nuances, ce discours, comme en Allemagne la dirigeante du nouveau mouvement issu de Die Linke, Austehen, Debout, qui se veut proche de la France Insoumise qui elle-même connaît bien des flottements et égarements sur le sujet.

Le drame des migrants est instrumentalisé pour diviser. Cette démagogie abjecte qui désigne à la vindicte populaire des boucs émissaires, les plus faibles, a prise sur une fraction de la population du fait des inquiétudes, des peurs qui naissent de la régression sociale, de la méfiance aussi à l’égard des vieux partis institutionnels, de droite ou de gauche, de plus en plus discrédités par la politique qu’ils ont menée au service des multinationales et des riches contre les travailleurs et les classes populaires.

La politique des classes dominantes crée partout, y compris en Suède, un des pays les plus riches du monde, le terreau sur lequel se développe la pourriture de l’extrême droite. En Suède comme en Allemagne comme ici et dans l’UE, dans le monde la politique des classes dominantes concentre toujours plus de richesses entre quelques mains au détriment de toute la population et des plus démunis. A l’image de Macron et de ses amis, ils ont le même mépris pour les migrants que pour les plus pauvres et l’ensemble du monde du travail. Ce sont eux qui sont les responsables de la montée des idées réactionnaires dont profite l’extrême droite.

La solidarité avec les migrants, la lutte pour nos droits, un même combat

La prétendue menace migratoire, « la submersion » invoquée cyniquement par Le Pen n’est qu’un brutal mensonge, un monstrueux fantasme. La droite extrême et l’extrême droite pratiquent la politique du bouc émissaire, flattent les préjugés xénophobes et racistes pour arriver au pouvoir mais une fois aux affaires, ils font comme les autres partis institutionnels, jouir des privilèges, salaire de leur zèle à servir les classes dominantes.

Il serait mortel pour les travailleurs d’avoir la moindre complaisance avec cette démagogie contre les migrants, victimes de la misère, des dictatures et des guerres. Elle vise l’ensemble du monde du travail.

Il s’agit non seulement de la solidarité, de l’humanisme les plus élémentaires mais, plus encore, il s’agit de la lutte pour la défense de nos droits contre Macron et les politiciens de droite et d’extrême droite, contre les classes capitalistes qui veulent nous dresser les uns contre les autres.

Le monde du travail a la force de vaincre les démagogues d’extrême droite comme ceux qui leur préparent le terrain. Il a la force de changer le monde pour peu qu’il croie en lui-même et s’en donne les moyens, une politique sans la moindre concession vis-à-vis de la xénophobie et du racisme comme du nationalisme et du chauvinisme pour défendre les intérêts des classes exploitées dont le drapeau est celui de la solidarité internationale.

Démocratie révolutionnaire

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