Après l’année de commémoration de l’Octobre 1917 ou de ce qu'il serait plus juste d'appeler la vague révolutionnaire d’après la première guerre mondiale, 2018 sera l’année de la commémoration de 68, ou de ce qu'il serait aussi plus juste d'appeler l’apogée de la contestation du capitalisme impérialiste au lendemain de la seconde guerre mondiale. En effet, la première façon de minimiser la portée d'un moment révolutionnaire est de l’amputer de sa dimension internationale, d’en faire un événement national voire local. C’était outrancièrement faux pour la révolution russe ramenée par l'idéologie dominante à « un accident russe ». C’est tout aussi caricatural pour Mai 68 qui ne s’explique et ne se comprend que comme un moment particulier d’un mouvement international impulsé par les révolutions dans les pays coloniaux, le mouvement noir aux USA, la révolution hongroise de 1956 ou la révolte ouvrière à Berlin en 1953 contre la dictature stalinienne, la révolte de la classe ouvrière et de la jeunesse des pays riches…

Et nous ne pouvons discuter sérieusement de ce que nous voulons faire de cette année 2018 que si nous la comprenons d'un point de vue internationaliste -la mondialisation n’est pas que financière et économique, elle est aussi sociale et politique- et que si nous l'inscrivons dans l'histoire, la continuité de notre combat. Les dates anniversaires nous y contraignent, 2017, 2018, l'occasion d'affirmer et de construire nos filiations, nos fidélités, notre propre continuité, nos perspectives...

Comprendre le présent, préparer l'avenir c'est d'abord comprendre l’histoire, notre propre histoire.

Nous ne pouvons nous projeter dans l’avenir, penser une politique que si nous cherchons à saisir les évolutions qui traversent le prolétariat et la jeunesse sans être dominés par l’offensive réactionnaire des forces bourgeoises profitant du champ de ruines que laisse l’effondrement politique des forces dites de gauche totalement intégrées au système.

La schizophrénie criminelle des classes dominantes

Dans un monde où les techniques les plus extraordinaires devraient permettre des progrès sociaux, le bien être, un degré de coopération et de démocratie inégalé dans l'histoire, les antagonismes de classe n'ont jamais été aussi accentués, violents, la concentration des richesses aussi absurde.

Une étude, le Bloomberg Billionaires Index, montre que la hausse quasi continue des marchés boursiers, Wall Street en tête, a fait que les 500 personnes les plus riches du monde ont accumulé 1000 milliards de dollars supplémentaires cette année soit quatre fois plus qu’en 2016. Elles disposaient d'une fortune globale de 5 300 milliards de dollars au 26 décembre 2017 contre 4 400 un an plus tôt.

Récemment, un Rapport sur les inégalités mondiales 2018 réalisé par une centaine d’économistes, dont Thomas Piketty, montrait l’explosion des inégalités qui se sont accentuées ces quarante dernières années. Entre 1980 et 2016, le 1 % le plus riche a capté 27 % des richesses mondiales produites ; les plus pauvres en ont capté seulement 12 %.

Les États sont soumis par la dette aux intérêts du capital, de cette minorité à laquelle ils bradent les biens publics. Le patrimoine privé a doublé - passant de 200-350 % du revenu national en 1970 à 400-700 % aujourd’hui -, voire même triplé ou quadruplé en Russie et en Chine. Au final, « les détenteurs de patrimoine privé se sont enrichis, mais les États se sont appauvris », avec en prime une corruption elle aussi mondialisée.

A l'opposé, le prolétariat n'a jamais été si nombreux ni si fort, produisant des richesses dont la plus grande part lui échappe.

C’est bien au cœur de cette contradiction entre la concentration des richesses, l’accentuation des inégalités et les aspirations suscitées au sein des classes exploitées par les progrès de la production et des échanges, de la culture, qu’est le moteur des processus révolutionnaires. La classe ouvrière, la jeunesse et les femmes d'Iran en apportent une nouvelle démonstration.

La jeunesse, flamme de la révolution

A contretemps de cette évolution de fond, la dégradation des rapports de force semble aujourd'hui le maître mot de toutes les analyses et politiques au sein de la gauche radicale et même révolutionnaire. L’on voit bien que ce lieu commun n’a rien d’une évidence. Bien sûr, si l'on veut dire par là que la bourgeoisie a partout l'initiative, oui, mais ce n'est pas vraiment nouveau. L’essentiel du point de vue des travailleurs est de dégager ce dont cette « dégradation des rapports de force » est le nom.

Elle exprime l’incapacité du mouvement ouvrier à contester la politique de la bourgeoisie, l’intégration de ses partis et organisations au système et la démoralisation qu’engendre cette décomposition politique et morale dans les milieux militants en perte de leurs illusions.

Le monde du travail n’est pas pour autant, lui, démoralisé, encore moins la jeunesse.

En 1968, la jeunesse faisait irruption, bousculant les appareils, entraînant dans la lutte la classe ouvrière exaspérée, dépossédée du bénéfice des progrès dont elle était la créatrice, obligeant la CGT à appeler à la grève générale même si son objectif n'était autre que de garder le contrôle d'un mouvement qui allait lui échapper. Dans le même temps celle-ci, avec l’appui actif du Parti communiste, partait en guerre contre les « gauchistes ».

Aujourd’hui, la jeunesse porte le même potentiel de contestation du fait même qu'elle n'a aucune confiance dans les organisations politiques existantes, une lucidité, une rupture avec le passé indispensable pour se tourner vers l’avenir.

Selon une enquête « Génération What ? », 99 % des jeunes pensent que les hommes politiques sont corrompus, et 63 % « tous corrompus » ! 87 % n’ont pas confiance dans les responsables politiques et les médias de masse qu’ils jugent « manipulateurs ». L’idée que « c’est la finance qui dirige le monde » reçoit l’accord de 93 % des jeunes. Les jeunes en ont assez des hommes politiques, habités par l’argent, des politiques soumis et dirigés tels des marionnettes par les lobbies et groupuscules financiers.

Plus de six jeunes sur dix seraient prêts à participer à un mouvement de révolte de grande ampleur dans les prochains mois, sentiment largement partagé parmi les jeunes intérimaires, les chômeurs, les CDD, les précaires.

La jeunesse n'est pas démoralisée, elle a confiance en elle mais pas dans la politique telle que les partis voudraient la lui vendre.

Nourrir cet optimisme de perspectives révolutionnaires exige une réponse politique globale en rupture radicale avec le passé, avec les conformismes de droite et… de gauche pour construire un lien entre les aspirations démocratiques, humanistes et la lutte de classe, pour préparer l’affrontement avec la minorité parasitaire qui concentre les richesses et le pouvoir. Et la mettre hors d’état de nuire.

1968-2018, la continuité d’un combat

Loin d’intégrer dans nos perspectives politiques l’idée d’une dégradation des rapports de force, toute notre activité doit tendre à montrer les possibilités et perspectives nouvelles pour nous y préparer et contribuer à y préparer la classe ouvrière et la jeunesse. En mai 68, l’irruption de la jeunesse avait, en quelque semaines, changé la donne.

Lutte Ouvrière écrivait dans un numéro spécial d’août 1968 (1) un article intitulé « La question du parti » dans lequel on pouvait lire, en conclusion d'un développement défendant la perspective de l'unité du mouvement révolutionnaire, que le PC et la CGT dénonçaient comme « les gauchistes », casseurs et fils de bourgeois :

« Pour la première fois depuis la dégénérescence de l'Internationale Communiste, l'extrême gauche est apparue comme une force politique non négligeable dans ce pays. Des milliers de jeunes, et ce qui est déterminant, de jeunes ouvriers également, se sont tournés vars elle, et non seulement vers les idées mais aussi vers l'activité révolutionnaire.

Le parti révolutionnaire a d'ores et déjà trouvé la base de classe qui lui permettrait d'exister en tant que tel.

[...] Il s'agit désormais d'organiser ceux qui existent potentiellement, qui se sont révélés au cours des événements. Et il s'agit de le faire rapidement, avant qu'un possible reflux, avec son cortège de démoralisation, ne réduise à néant l'acquis de mai.

Or, beaucoup de ces militants sont désorientés par la division de l'extrême gauche. Ils ne voient pas sur quoi baser leur choix, et ils n'ont effectivement pas les moyens de faire un tel choix. Aucune tendance, qu'elle soit trotskyste ou pro-chinoise, n'a la possibilité de capitaliser pour elle seule ces possibilités nouvelles. Mais toutes, en joignant leurs efforts, peuvent y parvenir.

Il ne s'agit pas de prêcher pour des raisons opportunistes une unité sans principe. De toute manière, tous les militants qui combattent à la gauche du P.C.F. se retrouveront un jour ou l'autre, par la force des choses, dans un même parti révolutionnaire. Ou alors, celui-ci n'existera pas. Seuls des sectaires invétérés pouvaient, et peuvent continuer à imaginer qu'il leur est possible de construire seul leur parti, murés dans un splendide isolement.

[…] L'extrême gauche doit aujourd'hui prouver qu'elle est capable de surmonter ses divisions, qu'elle est capable de rassembler toutes les énergies qui se sont révélées au cours de ces dernières semaines.

Il faut pour cela que chacune de ses tendances constitutives agisse en ne perdant pas de vue justement qu'elle n'est qu'une tendance du futur parti. Qu'elle repousse tout sectarisme, tout esprit de boutique et de concurrence. Qu'elle considère les intérêts du mouvement révolutionnaire dans son ensemble comme ses propres intérêts.

Il faut aussi, dès à présent, tout mettre en œuvre pour unifier dans les plus courts délais l'ensemble des tendances révolutionnaires au sein d'un même parti.

Cela ne sera naturellement possible que si chacune de ces tendances conserve le droit, et la possibilité réelle, de défendre librement ses idées au sein du parti unifié.

Mais la reconnaissance d'un tel droit ne serait nullement non plus une compromission, une concession opportuniste. Ce serait au contraire l'affirmation d'un droit démocratique élémentaire, sans lequel un parti révolutionnaire ne saurait même pas exister.

Il nous faut là aussi combattre les séquelles du stalinisme dans l’extrême gauche. Le monolithisme n'est pas un facteur d'efficacité révolutionnaire. C'est un facteur d'efficacité incontestable pour un appareil désireux s'imposer sa politique indépendamment des sentiments de sa propre base ou des masses. Mais un parti révolutionnaire lui, pour accomplir ses tâches, a besoin que règne en son sein la démocratie la plus intense. [...]

Que chacune des tendances de l'extrême gauche considère que sa politique est la plus juste, c'est bien naturel. [...] Aucun révolutionnaire digne de ce nom ne peut craindre la lutte des idées.

L'unification de toutes les tendances révolutionnaires ne serait pas une fin. Mais ce serait un sérieux commencement. Il resterait au jeune parti à s'aguerrir, à se tremper dans la lutte, à sélectionner sa direction et ses cadres, à se rendre apte enfin à remplir sa tâche historique, la révolution prolétarienne.»

La compréhension politique qui structurait alors le raisonnement de LO demeure la seule démarche politique possible pour éviter toute attitude d’auto-proclamation si courante dans le mouvement trotskyste, auto-proclamation accompagnée de dénigrement, de dévalorisation voire d'accusation de capitulation des autres courants et tendances. Elle a permis à LO de se construire avant d'en abdiquer après être devenue la principale organisation révolutionnaire du pays.

Les idées, la politique juste répondant aux besoins du mouvement se vérifient concrètement dans la pratique et pas dans les proclamations-accusations. Nous ne sommes pas des idéologues détenant une vérité « communiste et révolutionnaire » mais des militants d'un mouvement social et politique ancrés dans la réalité de la société et des luttes.

Rompre avec les sectarismes, formuler une politique pour le mouvement révolutionnaire

Lutte ouvrière ne pouvait avoir en 68 la force, par elle-même, d'unifier le mouvement gauchiste, et malheureusement aucune organisation ne l’eut avec elle. Par la suite, après l'effondrement de l'URSS, elle a abdiqué de cette démarche, alors qu'elle avait sans doute acquis l'autorité vis-à-vis de l'ensemble du mouvement pour être en mesure d'impulser un pas vers ce parti auquel Arlette Laguiller avait appelé en 1995. Ce ne fut pas le cas et ce repli sectaire, devenu auto-proclamation, s’est traduit par l’exclusion des camarades à l’origine de notre courant puis, dix ans plus tard, de celle des camarades à l’origine de la Fraction l’Etincelle, deux moments effet et cause d'une même crise.

Aujourd’hui, la direction de Lutte ouvrière loin de corriger le tir trouve dans « la dégradation des rapports de forces » la justification de son orientation. Elle revient à l'occasion de leur dernier congrès dans un texte intitulé « Construire un parti communiste révolutionnaire » et publié dans le numéro de janvier de Lutte de classe sur cette question du parti. Déstabilisée par la campagne présidentielle, l’impact de la campagne de Philippe Poutou, en symétrie d’une partie de la direction du NPA ayant du mal à se reconnaître dans le candidat ouvrier, la direction de LO a besoin de souder son organisation pour garder la main.

Évoquant le caractère universel de « la nécessité d’un parti de type bolchevique », LO précise : « Notre conception du parti communiste révolutionnaire est celle de Lénine : le parti communiste révolutionnaire doit être bien sûr un instrument de propagande, une école pour les travailleurs. Il doit participer à la vie de la classe ouvrière et à toutes ses luttes, y compris les plus immédiates. Mais il doit être avant tout l’instrument de la lutte pour le pouvoir, l’instrument que le prolétariat devra utiliser pour arracher le pouvoir politique à la bourgeoisie. »

Mais cela ne définit pas le contenu concret et actuel de la notion « de type bolchevique » d’autant que tout au long de son histoire ce parti a connu des phases et des périodes extrêmement différentes et que bien des courants révolutionnaires se revendiquent de cette même notion abstraite. Cette notion fait souvent fonction de mythe, un mythe dont les uns ou les autres seraient les continuateurs...

Contrairement à ce qu'écrit LO, on ne peut se contenter de dire : « Malgré la rupture physique dans la continuité historique, la lutte pour la renaissance de partis communistes révolutionnaires ne part pas de rien. Le marxisme révolutionnaire continue à vivre dans les écrits de Marx, Engels, Rosa Luxemburg, Lénine, Trotsky et bien d’autres. C’est sur la base de ces idées qu’un parti communiste révolutionnaire pourra se reconstruire. » Certes, mais ces idées n'existent pas au ciel, elles ont un support humain, social, militant au sein du mouvement révolutionnaire et bien au delà. « Transmettre fidèlement les idées marxistes aux nouvelles générations et principalement à la nouvelle génération de la classe ouvrière reste la tâche essentielle de notre époque », oui, certes, mais transmettre les idées révolutionnaires ne peut se faire sans lien avec la pratique ni sans travailler à penser les voies et moyens des révolutions à venir. Ce n’est pas une activité professorale et dogmatique mais militante, défendre, démontrer et faire vivre l’actualité de la révolution à travers le débat et l'action.

Quand LO rajoute « Il serait vain d’essayer d’imaginer aujourd’hui quel sera le chemin par lequel une organisation comme la nôtre pourrait se transformer d’embryon en parti », elle pose mal la question et y apporte une mauvaise réponse !

Il n'est pas vain mais au contraire indispensable d'imaginer les chemins que pourrait prendre l'émergence d'un parti des travailleurs à travers la nouvelle période que nous vivons. Cela suppose, plutôt que de pontifier sur des généralités, de discuter concrètement de la situation et de ne pas se considérer comme l'embryon du parti. Un parti ne se forme pas à partir d'un embryon !

Il peut être légitime de penser avoir un rôle primordial, voire indispensable dans les luttes qui donneront naissance à un tel parti mais il est ridicule de se prendre pour l'embryon de ce parti, et encore plus de le proclamer. Sans compter que ce dit parti ne pourra correspondre au schéma tout fait des raisonnements mécanistes des dogmatiques, au « type » ou autre « modèle » auxquels ils croient.

Poursuivant, LO écrit : « Il ne deviendra un véritable parti de masse et ne s’aguerrira dans la lutte de classe qu’en période révolutionnaire ». Encore une généralité qui renvoie les tâches à demain pour écarter les interrogations et les doutes. De toute façon la période n'est pas révolutionnaire. Et pourtant, si, elle l'est !

Le monde est entré dans la suite de la crise inachevée de 2007-2008 dans une nouvelle période, la révolte en 2011 des classes populaires et de la jeunesse du monde arabe a mis la question de la révolution à l'ordre du jour. Le processus se poursuit, aujourd'hui en Iran.

S'il nous est impossible de connaître par avance les rythmes et les étapes de ce processus, il nous est, par contre, indispensable de définir notre démarche politique, de la mettre en œuvre au sein de la classe ouvrière et de la jeunesse sans attendre la révolution. Il n'y aura pas de grand soir.

Le mythe du modèle « bolchévique » a nourri une idée fausse, celle de la minorité qui forcerait le cours des luttes et de l'histoire, celle de l'avant-garde qui met la classe ouvrière en ordre de marche. Cette conception est plus un legs des conceptions staliniennes que du marxisme de Lénine.

Si les bolchéviks étaient à l'avant garde, c'est grâce à leur capacité collective à penser et à anticiper les processus en cours, leurs conséquences en particulier et en premier lieu sur les évolutions de conscience du prolétariat et des masses, pour définir une politique préparant l'étape suivante. Toute la pensée de Lénine était tendue vers les possibles développements du point de vue du prolétariat.

Le caractère universel du bolchevisme n'est pas un modèle de parti auquel Lénine n'a jamais prétendu. Il rejoint d’une certaine façon le caractère universel qu’avait le jacobinisme durant la période des révolutions bourgeoises et qui conduisait Lénine à dire « Nous sommes les jacobins du prolétariat », c'est-à-dire ceux qui vont jusqu'au bout des possibilités de la classe ouvrière, de la révolution.

C'est de ce point de vue que nous aspirons à être les bolcheviques de la nouvelle période, des militants, travailleurs manuels ou intellectuels, qui n’ont d’autres ambitions professionnelles, morales, intellectuelles, sociales que d’œuvrer au mieux de leurs compétences et talents individuels et collectifs à l’émancipation du genre humain, non par sacerdoce mais comme condition de leur propre développement, de leur propre liberté.

Cet engagement plein et entier combine tous les niveaux de la lutte, selon les possibilités de chacune et chacun, pratique et quotidien au sein du mouvement ouvrier et de ses organisations, travail d'élaboration politique, théorique, débat et discussion en démocrates révolutionnaires pour formuler et mettre en œuvre une orientation pour construire un parti des travailleurs, dès maintenant.

Ce parti naîtra d'une politique visant à l'unité dont nous avons besoin face à l'offensive réactionnaire des classes dominantes et à l'effondrement de la gauche, l'unité de celles et ceux qui veulent préparer l'affrontement avec le patronat et le gouvernement dans la perspective de la transformation révolutionnaire de la société.

Yvan Lemaitre

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