Une grande inquiétude gagne le monde du travail, la jeunesse, les femmes devant la dégradation de la situation sociale et politique ici, en Europe et dans le monde. Le poids des guerres pèse de plus en plus lourd sur l’économie mais aussi sur la politique et la vie sociale depuis le début de la guerre d’Ukraine puis la guerre génocidaire d’Israël contre le peuple palestinien. Sous la houlette des USA, les grandes puissances occidentales dont la France ont engagé une escalade militaire pour défendre leur position dominante dans le monde face à la concurrence des puissances capitalistes émergentes en particulier la Chine. Les budgets militaires explosent au détriment des besoins sociaux, des services publics en particulier de l’éducation et de la santé.
Macron se revendique d’une économie de guerre et prétend au réarmement du pays. Lui et les politiciens qui servent les intérêts des grands groupes capitalistes du CAC 40 veulent nous préparer à une aggravation de leur escalade militaire combinée à une stagnation voire une récession économique, à une généralisation des guerres en Europe même, au Moyen Orient, en Afrique, en Asie.
A l’origine de cette montée du militarisme, il y a la concurrence économique mondialisée, la course à la rentabilité financière, la lutte que se livrent les différents groupes et États capitalistes pour s’approprier toujours plus de richesses produites alors que la course à la croissance, la folie du productivisme sans fin atteint ses limites historiques.
Le capitalisme financiarisé mondialisé a conquis la planète, les immenses progrès technologiques que permet le développement de la science sont incompatibles avec la propriété privée capitaliste comme avec les limites des frontières nationales. Les capitalistes et les Etats qui les servent ne peuvent satisfaire leur avidité sans limite, leur boulimie de nouveaux profits qu’en accentuant l’exploitation du travail humain, le pillage et la destruction des richesses naturelles.
La régression sociale se combine avec le militarisme et la crise écologique de façon indissociable.
L’inflation, la hausse des prix ne sont qu’un moyen pour les groupes capitalistes de prendre toujours plus dans la poche du monde du travail pour maintenir ou grossir leurs bénéfices.
Il en est de même des attaques contre l’assurance-chômage, les salaires, les retraites et les minima sociaux.
Il en est de même des attaques contre les migrants.
Les travailleurs de la terre, petits producteurs, salariés agricoles payent au prix fort la mainmise de l’agrobusiness et du libéralisme sur l’agriculture.
Les femmes aussi subissent les contre-coups de cette régression sociale, idéologique, morale qui renforce le masculinisme, le patriarcat, terrain des discriminations et violences sexistes.
La dégradation des conditions de travail et de vie s’accompagne d’une décomposition sociale que les classes dirigeantes et leurs politiciens voudraient retourner contre leurs victimes accusées d’en être coupables et responsables.
Du front républicain au front réactionnaire, militariste et xénophobe
C’est bien cette régression sociale, la pression économique, politique et morale de la guerre qui nourrit non seulement la montée de l’extrême droite aux portes du pouvoir mais le consensus réactionnaire qui gagne les politiciens, la bourgeoisie et les couches sociales privilégiées, celles et ceux aussi qui croient l’être et se sentent dépassés devant un avenir incertain ou bouché. Une fraction des classes populaires sans perspectives en subit l’influence pernicieuse.
Macron s’est fait élire président en laissant croire qu’il serait un rempart contre l’extrême droite. Quelle blague ! Le front dit républicain a cédé la place au front réactionnaire, militariste et xénophobe.
Macron, la droite et l’extrême droite jouent des peurs et des inquiétudes, des drames que leur politique engendre quotidiennement pour déployer leur offensive contre les classes populaires, les jeunes, les immigrés et les migrants.
Tout leur est bon pour agiter les peurs, flatter les haines à défaut d’avoir des réponses à leur propre faillite autre que la police, les tribunaux et l’armée.
Ils instrumentalisent la guerre d’Israël pour faire la police des esprits en accusant la dénonciation de la guerre génocidaire, du massacre des Palestiniens, de la politique sioniste, de racisme antisémite, une abjecte calomnie alors que c’est eux qui développent un racisme antimusulman anti arabe, islamophobe.
De façon plus générale, ils cultivent la peur des étrangers, la xénophobie contre les migrants.
Il suffit de dénoncer la guerre d’Israël dont la France est solidaire aux côtés des USA qui financent et arment l’État sioniste pour être accusé « d’apologie du terrorisme » et passible des tribunaux.
La violence sociale que génère la société d’exploitation s’accroît et alimente le désarroi en particulier dans les quartiers les plus défavorisés et touche une large fraction de la jeunesse confrontée de plus en plus souvent aux violences policières. La seule réponse du pouvoir est une politique sécuritaire répressive alors que l’éducation nationale est de plus en plus démunie.
Attal et Bardella tiennent le même discours, osent parler de « décivilisation » pour justifier leur appel au « sursaut d’autorité » afin de rendre les parents et les jeunes coupables pour les criminaliser, justifier leur politique policière. Une escalade répressive qui vise en fait les classes populaires, la jeunesse dans leur ensemble pour tenter de les plier à un ordre social injuste, inhumain et sans perspective.
Ils concentrent leurs coups sur les plus en difficulté, les chômeurs visés par la nouvelle réforme de l’assurance chômage d’Attal. Et aussi les migrants qui cherchent désespéramment une vie meilleure ou fuient la misère, la guerre, la répression politique.
Alors qu’il serait possible d’ouvrir les frontières, de permettre à nos frères et sœurs de classe de travailler et vivre ici où depuis des décennies les classes dominantes ont accumulé des fortunes par le pillage des peuples ex-coloniaux. Ce ne serait même qu’un infime retour des choses.
Aveuglés par la défense de leurs privilèges de classe parasitaire, la bourgeoisie et son Etat préfèrent flatter les peurs et les préjugés grâce à des bateleurs démagogues arrivistes sans scrupules.
Ne nous y trompons pas, cette démagogie criminelle vise toutes celles et ceux dont ils exploitent le travail.
A juste titre, la bourgeoisie craint que sa politique de régression sociale, de guerres ne provoque un soulèvement populaire contre un système injuste et criminel, à bout de souffle et sans avenir qui ne pourra se maintenir qu’au prix d’un « sursaut d’autorité », c’est-à-dire d’un régime de plus en plus policier, antidémocratique, voire militarisé.
Une seule issue, révolutionner la façon de produire et d’échanger, en finir avec l’économie de marché, construire un nouvel ordre économique socialiste
Dès maintenant et sans attendre, nous avons besoin de défendre nos droits sociaux et démocratiques, nos conditions de travail et de vie, l’avenir de la jeunesse, de lutter contre le racisme et la xénophobie, contre le nationalisme et pour cela de faire vivre la solidarité de classe du monde du travail.
Nous avons besoin de rassembler nos forces, de nous unir en toute indépendance des partis institutionnels, parlementaires qui, tous, postulent à gérer le système. Nous avons besoin de nous organiser dans nos syndicats, associations, comités ou collectifs de lutte, partout où nous le pouvons pour faire entendre notre voix, faire valoir nos intérêts, décider de nos protestations, de nos mobilisations, de nos grèves, construire la convergence de nos luttes.
Pour nos salaires, contre l’inflation et la hausse des prix, contre le chômage et la précarité, en défense des services publics, pour l’égalité entre les sexes et contre les violences sexistes, contre le patriarcat, contre le racisme et la xénophobie, contre la guerre et l’économie de guerre, nous avons besoin de faire vivre la démocratie, de faire de la politique, notre politique pour exercer notre droit de contrôler la marche de la société.
C’est nous qui travaillons, c’est nous qui décidons !
Non seulement nous n’avons aucune raison d’accepter la dictature d’une minorité parasite mais nous devons l’empêcher de nuire. Et pour cela, conquérir le droit de décider et de diriger la société, pour en finir avec le désordre de la concurrence et du profit, avec la domination de la finance pour mettre en place un nouvel ordre économique et social, rationnel, planifié démocratiquement pour répondre aux besoins de l’ensemble de la société et non aux exigences financières des spéculations d’une minorité.
Le capitalisme aujourd’hui conduit l’humanité dans le mur : crise sociale mondialisée, catastrophe écologique, dictatures, guerres et menace de guerre nucléaire.
Nous avons besoin d’un gouvernement et d’une assemblée révolutionnaires qui nous représentent réellement, placés sous le contrôle de la population, qui œuvrent à la construction d’une autre Europe débarrassée de la dictature du capital, une fédération démocratique des peuples, les États unis socialistes d’Europe, instrument de la lutte pour la paix et la coopération des peuples dans le monde.
Pas un euro, pas une arme, pas un homme pour leurs guerres !
L’ennemi est dans notre propre pays !
Vive la solidarité internationale des travailleurs !
Contre la guerre, le nationalisme et le capitalisme, votez révolutionnaire !
Démocratie révolutionnaire