Dans le contexte de régression économique, sociale et politique, de crise écologique engendrées par la folle et absurde course au profit et à la concurrence capitaliste mondialisée, accentuée par l’incurie des classes dominantes et des États confrontés à la crise sanitaire que nous vivons depuis plus d’un an, l’élection présidentielle sera un moment politique important où vont s’écrire les rapports de forces politiques à l’issue des 5 années d’offensive contre le monde du travail menée par Macron. Cette offensive antisociale, sécuritaire et raciste, nourrit la montée des forces réactionnaires et rend possible la victoire de l’extrême-droite.

Il est indispensable qu’une voix se fasse entendre en rupture avec la cacophonie des partis institutionnels qui postulent au pouvoir pour gérer les affaires des classes possédantes, une voix indépendante de la gauche de gouvernement, une voix qui porte le mécontentement, la révolte du monde du travail et des classes populaires, une voix qui trace une perspective pour la convergence des luttes et changer le monde, maintenant.

Il appartient à l’ensemble des militant.e.s du NPA de se donner les moyens, politiques et démocratiques, pour surmonter les divisions et définir dans le cadre de la conférence nationale ce qui les rassemble afin que nous puissions être en mesure de présenter un.e candidat.e et de défendre la perspective, qui s’impose au regard des enjeux, de l’unité des anticapitalistes et révolutionnaires en premier lieu avec Lutte ouvrière.

POUR QUE LE MONDE DU TRAVAIL SOIT EN MESURE DE RÉPONDRE À LA FAILLITE CAPITALISTE

La pandémie a mis en évidence l’incapacité du système capitaliste à répondre aux enjeux vitaux pour l’humanité. La politique d’austérité des gouvernements imposée aux services publics à la santé, et de largesses offertes au grand patronat montre les intérêts de classe qu’ils servent. Aujourd’hui les profits explosent, les plans de relance engagés par les États servent avant tout à financer les spéculations boursières et financières, le rachat d’entreprises, une concentration sans cesse croissante du capital alors qu’à l’opposé les inégalités se creusent, la misère, la pauvreté font des ravages.

La faillite du capitalisme a été révélée et accentuée par la pandémie mais celle-ci n’en est pas la cause. La pandémie elle-même est la conséquence de l’évolution des rapports entre la société humaine et la nature sous les effets de la course globalisée à la compétitivité, du productivisme. Elle est partie prenante de la crise écologique qui menace la planète, le déclencheur et l’accélérateur d’une débâcle économique jusqu’alors latente et annoncée dont personne n’est en mesure d’anticiper l’ampleur ni les ravages.

Partout, l’égoïsme de classe, les privilèges de la propriété privée capitaliste, des riches ont fragilisé les populations désarmées devant le virus. Ils ont aggravé la situation par leur police sanitaire, leurs injonctions incohérentes, leur panique accentuant le désordre du marché capitaliste.

C’est en reprenant l’offensive que nous pourrons mettre un coup d’arrêt à la faillite du capitalisme et des maîtres du monde incapables de répondre aux drames que leur politique engendre et qui entraînent la société dans leur débâcle.

FACE À L’OFFENSIVE CAPITALISTE MONDIALISÉE, LA RÉVOLTE DES TRAVAILLEURS ET DES PEUPLES

Dès le lendemain de la crise de 2007-2009, ont éclaté les premières révoltes contre cet ordre social insupportable, les révolutions arabes. Depuis, les révoltes politiques et sociales d’ampleur secouent la planète, en Algérie, Sénégal, Birmanie, Inde, Biélorussie, Chili, Liban, Colombie … La révolte de la jeunesse palestinienne qui affronte le terrorisme de l’État israélien en est un élément déterminant. Les travailleurs, les classes populaires, la jeunesse, les femmes en sont les forces motrices mettant en cause les inégalités insupportables pour exiger une démocratie réelle et directe, prendre leurs affaires en main. Ici, depuis 2016 et la lutte contre la loi Travail, les mobilisations se sont multipliées marquées tout particulière- ment par la révolte des gilets jaunes.

Ces mouvements ouvrent des perspectives politiques nouvelles.

Le vieux monde est au bord de la faillite, il ne peut être le monde d’après. Un nouveau monde est en train de naître, de prendre conscience de lui-même à travers les affrontements, révoltes, les soulèvements, les révolutions qui secouent la planète.

Le besoin d’égalité, de dignité, de bien être, le besoin de coopération et d’entraide, le besoin de pouvoir jouir librement des richesses produites par le travail humain, d’en finir avec la misère, la pauvreté, le pouvoir policier, les guerres cherchent les moyens de se manifester, de conquérir la démocratie, le pouvoir du plus grand nombre pour en finir avec le pouvoir d’une minorité parasite, la dictature de la finance.

CONTRE LA MONTÉE DES PRÉJUGÉS RÉACTIONNAIRES ET LA MENACE DU RN, LA NÉCESSAIRE CONTRE-OFFENSIVE SOCIALE ET POLITIQUE

Macron et ses éventuels alliés, de gauche et de droite, se présentent comme un rempart face au RN. En réalité, les uns et les autres, LREM au RN en passant par Les Républicains, participent d’un bloc réactionnaire et rivalisent de surenchères racistes et sécuritaires. Au-delà des concurrences politiciennes, ces surenchères visent à défendre un ordre social injuste et inégalitaire. Elles illustrent une décomposition sociale et politique dont témoignent les appels des militaires ou les actions des policiers organisées avec l’appui du pouvoir. A défaut d’être en mesure de répondre aux drames que leur politique engendre, les classes dominantes cherchent à les retourner contre leurs victimes pour les diviser et justifier leur politique répressive.

La démagogie du RN prend appui sur le fait qu’il n’a jamais été au pouvoir mais toute sa stratégie est de rechercher le soutien de la droite extrême, de ces politiciens qui depuis des années participent à l’offensive contre les classes populaires.

En réalité, la progression du RN, plus globalement des préjugés réactionnaires, est le résultat des reniements de la gauche au pouvoir depuis Mitterrand jusqu’à Hollande et Valls en passant par Jospin dont Mélenchon fut ministre.

Face à la menace de l’extrême droite, il n’y a pas d’autre voie que d’engager la lutte pour défendre nos propres intérêts, ceux de l’ensemble des travailleurs, quelles que soient leur origine, leur couleur de peau, qu’ils aient ou non une religion quelle qu’elle soit.

Les travailleurs, les classes populaires, ont besoin de leur propre plan pour sauvegarder leur santé et leur vie, leur emploi et leur salaire, l’avenir de la société et de la planète.

UN PLAN POUR LA DÉFENSE DES CLASSES EXPLOITÉES ET CHANGER LE MONDE

Les tensions, les difficultés, les régressions que connaît la vie sociale, dans tous ses aspects, sont directement la conséquence de la politique d’une minorité parasite qui concentre toujours plus de richesses et de pouvoir entre ses mains au détriment de la majorité de la population qui voit ses conditions de vie régresser, l’avenir de la jeunesse s’obscurcir. La défense de nos droits élémentaires, de nos conditions de vie et de travail, du droit à bénéficier des progrès techniques extraordinaires que connaît le monde, de construire ensemble notre avenir est incompatible avec cette politique rétrograde qui sert des intérêts archaïques.

Faire face à l’urgence sanitaire, un service public national de la santé

La pandémie a révélé l’aberration d’un système de santé soumis aux intérêts privés et à la concurrence capitaliste. Les pénuries criantes de masques, de tests, de vaccins, qui ont entraîné des hausses de prix spectaculaires aux moments où ils étaient le plus nécessaires en sont une illustration dramatique. Tout comme l’obstacle inadmissible constitué par les brevets à l’heure où il est urgent de vacciner le plus rapidement possible toute l’humanité.

Une politique sanitaire démocratique et efficace exige la réquisition des établissements privés, l’intégration et la coordination de tous les intervenants et professionnels dans un même service public assurant à tous des conditions de travail et des salaires dignes, la réouverture de lits, un plan de formation massif d’infirmières, aides-soignants, médecins.

L’anarchie de la production mondiale des médicaments, du matériel médical, pose avec acuité la nécessité de sa planification, de l’expropriation des Bigpharma comme Sanofi et de la collaboration scientifique à l’échelle internationale.

Urgence contre la misère, le chômage et la précarité

Face à la détresse sociale croissante qui frappe tout particulièrement les femmes, celle des étudiants et plus générale- ment des jeunes, la seule réponse du gouvernement est d’attaquer brutalement les chômeurs et les précaires avec sa ré- forme de l’assurance-chômage.

Pour une vie digne pour toutes et tous, il faut imposer des mesures d’urgence :

  • 1800 euros nets par mois minimum pour toutes et tous. En faisant verser 1500 euros minimum aux propriétaires de bars, commerces ou restaurants à l’arrêt, le gouvernement reconnaît qu’on ne peut pas vivre avec moins.
  • Interdiction des licenciements et partage du travail entre toutes et tous sans perte de salaire
  • Embauche définitive des intérimaires, des CDD, de tous les emplois précaires
  • Embauche massive dans les services publics
  • Augmentation de 400 euros nets par mois sur tous les revenus

Aux côtés des petits producteurs, artisans, commerçants, agriculteurs

Les travailleurs indépendants, petits commerçants et artisans sont pris à la gorge par les taxes et les dettes. L’exonération de charges sociales, le report des loyers et des remboursements de crédits par l’État suite à la pandémie ne font que retarder les choses. Cela est vrai aussi pour les métiers de la culture et du spectacle.

Les salariés sont à leurs côtés pour imposer l’annulation des dettes, des crédits gratuits, un revenu minimum de 1800 euros nets par mois.

Combattre les oppressions, la démagogie réactionnaire, pour l’émancipation

Des mesures d’urgence devront aussi être mises en œuvre pour répondre aux difficultés rencontrées à tous les niveaux de la vie sociale.

L’école publique a atteint le même état de délabrement que les hôpitaux. Sans moyens, elle est confrontée à la violence, aux préjugés qui traversent la société. Le droit à la formation, l’accès à la culture pour toutes et tous passent en priorité par la création de dizaines de milliers de postes, la titularisation de tous les précaires, la création d’un monopole public de l’éducation.

Répondre à l’exigence d’égalité entre les sexes, l’égalité salariale, le droit de disposer de son corps, aux droits des femmes et des minorités sexuelles, LGBTI, en finir avec les discriminations, en finir avec les rapports de domination masculine, le patriarcat et les violences faites aux femmes.

Contrer la démagogie contre l’immigration, c’est exiger pour tous les travailleurs, quelle que soit leur origine, leur couleur de peau, le droit de circulation et d’installation, des papiers pour toutes et tous, le droit de vote et d’éligibilité à toutes les élections.

Répondre à l’offensive sécuritaire, aux violences policières et au racisme, c’est s’organiser dans les quartiers et les cités, exercer un droit de contrôle sur la police et les commissariats.

La lutte contre les discriminations, les oppressions passe par la mobilisation et l’organisation de celles et ceux qui en sont victimes, de leurs soutiens.

NON À LA RELANCE DES PROFITS, RÉORGANISER L’ÉCONOMIE EN FONCTION DES BESOINS SOUS LE CONTRÔLE DES TRAVAILLEURS ET DE LA POPULATION

Le patronat engage une partie des milliards distribués par l’État pour moderniser son appareil de production, c’est-à-dire le rendre plus rentable en le concentrant, en éliminant les canards boiteux, par l’automatisation des chaînes. Le numérique qui devrait permettre une réduction de temps de travail, sert au contraire à intensifier l’exploitation et à aggraver la flexibilité, la précarité.

Il n’y a là rien d’inéluctable, aucune loi économique à laquelle il serait impossible d’échapper, mais la logique d’un rapport de force entre les classes.

En finir avec cette logique perverse, reprendre le contrôle de l’économie, se donner les moyens de la gérer rationnellement, c’est :

  • Exproprier les banques privées, les regrouper dans un monopole public bancaire et de crédit, sous le contrôle de la population
  • Annuler la dette publique
  • Fermer les bourses et les marchés financiers
  • Prendre le contrôle de l’appareil de production, des multinationales sous le contrôle de leurs travailleur.es et de la population, à commencer par celles des secteurs clés de l’économie sur lesquels repose la satisfaction des besoins les plus immédiats : santé, industrie pharmaceutique, énergie, transports, agro-alimentaire…

Enrayer la catastrophe écologique, pour une planification démocratique

La généralisation à l’échelle de la planète de l’exploitation du travail humain et du pillage des ressources naturelles a débouché sur une crise écologique, réchauffement climatique, pollution, pandémies, dont les conséquences sont dramatiques et mettent en jeu la survie de notre espèce.

Les solutions mises en avant par les scientifiques se heurtent aux frontières nationales et aux rivalités entre États, au désordre de la libre concurrence et aux intérêts des multinationales. La loi promue par Macron est un emplâtre sur une jambe de bois.

Le gouvernement trouve là surtout des justifications pour d’un côté de nouvelles subventions aux entreprises, de l’autre de nouvelles taxes et des licenciements pour les classes populaires. Même en pratiquant ce qu’il appelle « la transition écologique », limitée à certains secteurs et néanmoins soumise aux lois du marché, le capitalisme ne sera jamais vert. Car, pour reprendre les mots de Marx, il « épuise les deux sources de toute richesse : la terre et le travailleur. »

La réponse exige des mesures radicales et qui ne respectent pas le cadre des frontières.

Seule une planification démocratique de l’économie, sous le contrôle des travailleurs concernés et de la population, permettrait que la production soit organisée en fonction des besoins sociaux, tout en préservant au maximum les équilibres naturels.

Elle permettra, à l’opposé des lois aveugles du marché, de rationaliser l’économie, c’est-à-dire de créer le cadre pour discuter des productions et des services réellement utiles et de ceux, inutiles, voire nuisibles, à arrêter.

DU CONTRÔLE DES TRAVAILLEURS SUR L’ÉCONOMIE À UN GOUVERNEMENT DES TRAVAILLEURS ET DES CLASSES POPULAIRES

La mise en œuvre de ces mesures d’urgence implique la mobilisation et l’organisation des travailleurs et de la population pour prendre en charge le contrôle de la marche de l’économie, de ce que l’on produit, pourquoi et comment.

Les enjeux sont trop importants, vitaux pour les laisser entre les mains des dirigeants des multinationales, des fonds financiers et des États qui les servent. Les grands changements qui s’imposent ne peuvent être l’œuvre que de nos mobilisations.

Cette exigence démocratique est au cœur des mobilisations qui depuis 2016 ont secoué le pays.

Elle pose la question de qui dirige au service de quels intérêts. Elle porte l’exigence d’un gouvernement démocratique, au service de la population, comme le revendiquent les gilets jaunes. Elle ne pourra pas voir le jour par quelques replâtrages constitutionnels, comme le RIC ou une 6e République. Elle ne pourra naître que de la mobilisation du plus grand nombre, les 99 %, contre les 1% qui contrôlent l’économie, les médias et l’État, pour les exproprier de leur pouvoir et instituer le pouvoir des travailleurs, des classes populaires.

Un tel gouvernement en finira avec les privilèges indécents des politiciens. Mandatés et révocables, payés au salaire moyen ouvrier, les militants et élus d’un gouvernement des travailleurs n’auront rien de commun avec les petits carriéristes qui aspirent à la fonction suprême !

Vers une Europe des travailleurs et des peuples

Un tel gouvernement inscrira sa politique dans un mouvement plus large que le cadre national, celui de la construction d’une Europe des travailleurs et des peuples. L’Union européenne -la pandémie comme le drame des migrants en ont apporté une nouvelle démonstration- est une construction politique par en haut pour et par les banquiers et les dirigeants des multinationales, la BCE. Elle est pour eux un instrument contre les populations. Mais penser qu’il suffirait de quitter cette Europe-là, de revenir dans le cadre de politiques nationales, comme le font les souverainistes de droite comme de gauche, les nationalistes d’extrême-droite, pour en finir avec ces offensives, est une illusion dangereuse. Cela détourne la révolte sociale de ses véritables ennemis.

Les travailleurs ayant conquis le pouvoir en appelleront à ceux des autres pays à les rejoindre pour déterminer ensemble sous quelle forme ils veulent coopérer dans le cadre d’une Europe des travailleurs et des peuples, des États-Unis socialistes d’Europe.

Pour la paix, la coopération des peuples et la solidarité internationale

L’instabilité économique et financière, les guerres commerciales, l’exacerbation de la concurrence mondialisée, les rivalités et luttes d’influence, les multiples conflits militaires locaux entraînent une montée des militarismes et un état de guerre permanent.

Jamais les dépenses militaires n’ont été aussi élevées dans le monde.

Le combat pour la paix, le droit des peuples, le désarmement en particulier nucléaire reste en fait impuissant s’il ne s’appuie pas sur le prolétariat pour œuvrer à unir ses luttes et ses forces par-delà les frontières pour contester le pouvoir des multinationales et de l’oligarchie financière. Loin des pieux appels à l’ONU ou à la « communauté internationale », il est un combat de classe, indissociable de celui pour le socialisme.

EN RÉPONSE À LA DÉCOMPOSITION DE LA GAUCHE DE GOUVERNEMENT, RASSEMBLER LES FORCES DU MONDE DU TRAVAIL EN TOUTE INDÉPENDANCE DES INSTITUTIONS

Au pouvoir, la gauche a toujours servi les classes dominantes. Les partis de la gauche dite « radicale », le PCF ou la FI, incapables de rompre avec le cadre institutionnel de l’ordre capitaliste, n’auraient, à nouveau, pas d’autre choix s’ils viennent aux affaires que de gérer cet ordre social. Bon nombre de leurs militants, proches ou électeurs partagent nos aspirations, nos révoltes et nos luttes. Nous souhaitons l’unité des classes exploitées, opprimées pour défendre nos droits et changer le monde. Dans ce but, nous avons besoin d’une politique de classe indépendante des institutions rodées depuis des décennies à servir l’ordre établi.

Nous pensons aussi qu’il indispensable de rompre avec la politique du dialogue social que mènent les directions des organisations syndicales qui, plutôt que d’aider aux convergences, laissent les réactions des travailleurs circonscrites aux entreprises, aux secteurs, isolés les uns des autres.

Notre campagne comme notre activité quotidienne veulent aider les travailleurs conscients des luttes à mener à s’organiser, à se rencontrer et coordonner leurs combats – syndiqués et non syndiqués. C’est une question politique qui participe de la prise de conscience de la nécessité de préparer une riposte d’ensemble du monde du travail, et, pour cela, de se regrouper, de s’organiser.

POUR L’UNITÉ DES ANTICAPITALISTES ET RÉVOLUTIONNAIRES

Notre campagne vise à renforcer le camp des anticapitalistes et révolutionnaires, plus largement à rassembler toutes celles et ceux qui ne sont pas dupes de la démagogie de la droite extrême ou de l’extrême droite, qui ne font plus confiance à la gauche gouvernementale et aspirent à une démocratie directe, à prendre en main eux- mêmes la défense de leurs propres intérêts.

Notre campagne sera à leur service pour tracer la perspective d’un parti des travailleurs, démocratique, révolutionnaire reprenant le drapeau que les vieux partis issus de l’histoire du mouvement ouvrier ont abandonné, le drapeau du socialisme et du communisme.

Dans le contexte difficile que connaît notre parti, rassembler nos forces nécessite une totale indépendance vis à vis de LFI et aussi d’être en mesure de représenter la continuité de notre projet de rassemblement des anticapitalistes et révolutionnaires. Olivier Besancenot entouré d’un collectif de porte-parole serait le mieux à même de représenter cette nouvelle dynamique nous rassemblant par-delà nos désaccords dans le même temps qu’il pourrait porter le projet d’une candidature commune du mouvement anticapitaliste et révolutionnaire.

Si nous ne réussissions pas à surmonter la paralysie engendrée par le jeu délétère des rivalités fractionnelles, à faire taire les menaces d’exclusion pour faire vivre la démocratie afin de réussir à choisir parmi nous un.e camarade en mesure de rassembler nos forces, le NPA soutiendra la candidature de Nathalie Arthaud.

Alors que patronat et gouvernement se préparent à intensifier leur guerre de classe pour sauver leur système d’exploitation, une bataille politique majeure s’engage qui exige de regrouper nos propres forces pour mieux contribuer au regroupement des forces de l’ensemble du mouvement et, plus largement, du monde du travail.

Texte collectif de la plate-forme 1 dans le cadre de la conférence nationale du NPA pour la présidentielle,
publié lors du CPN du NPA des 22 et 23 mai
Galia Trépère (91), Isabelle Ufferte (33), Henri Saussol (65), Laurent Delage (33), Yvan Lemaitre (91)

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