Motion soumise au vote du cpn des 4 et 5 juillet 2020 par DR et jamais appliquée par la direction
(64 pour, 0 contre, 3 abstentions, 2 NPPV)
La crise globale du capitalisme a été accélérée par le coronavirus qui en a révélé l’ampleur. Crise économique, sociale, écologique, démocratique ont pris une telle dimension qu’il est clair que l’après ne sera pas comme avant. Les tensions et les contradictions de classe s’exacerbent, porteuses des prochaines mobilisations en réponse à l’offensive globale des capitalistes et de leur État pour tenter d’éviter leur faillite.
Face au désarroi qui paralyse les milieux militants, aux pressions sociales, politiques, sanitaires, policières qui s’exercent contre les classes populaires, il y a un besoin impérieux de construire la convergence et la cohérence politique de tous les mécontentements, de toutes les colères et révoltes, de toutes les mobilisations, de toutes les luttes.
C’est un enjeu pour l’ensemble du monde du travail, la jeunesse qui se mobilise contre le racisme et les violences policières, contre le réchauffement climatique et pour exiger des réponses face à la catastrophe écologique, les femmes qui occupent dans toutes les mobilisations sociales et politiques la première place.
Pour contribuer à répondre à cet enjeu, le NPA décide de se donner les moyens d’élaborer un plan d’urgence sociale, sanitaire, écologique, économique, démocratique. Un plan s’inscrivant dans une démarche transitoire liant les revendications immédiates, vitales, de l’ensemble du monde du travail, de notre camp social, et les moyens pour les imposer, à la nécessité du contrôle de l’organisation de la société par les classes populaires, un « plan des mesures transitoires du capitalisme au socialisme » selon la formule de Trotsky.
Un groupe de travail inclusif et ouvert est mis sur pied ces prochains jours. Ce groupe de travail définira son mode de fonctionnement (travail sur un texte collectif, centralisation dans un premier temps de différentes contributions).
Il présentera l'état de son travail à l'université d'été et le soumettra à la discussion. Enrichi de ces premiers débats, ce travail pourrait être mis en discussion dans l’organisation dans l'objectif d'être adopté au CPN de rentrée.
Ce document pourrait être la base et l’instrument d’une campagne, d’un débat public, en particulier avec d’autres organisations ou groupes militants, y compris au moyen de discussions écrites à travers lesquelles il pourra être amené à évoluer.
Le congrès fera le bilan de ce travail.