L’Europe déclare la guerre aux migrant·e·s chassé·e·s de leurs pays par le chaos capitaliste
- Par Galia Trépère
Dans la nuit de mardi à mercredi dernier, plus de 7000 migrant·e·s sont arrivé·e·s depuis les côtes de Tunisie et de Libye sur la petite île italienne de Lampedusa. Les distributions de nourriture et de vêtements, assurées par les habitants et des bénévoles, n’ont pas suffi à satisfaire même les besoins minimums des nouveaux arrivants, exténués et affamés. Le maire de Lampedusa a décrété l’état d’urgence mercredi soir, réclamant de l’État italien et des pays européens des « soutiens et des évacuations rapides ».
Au mois de juin, plus de 650 migrants avaient perdu la vie dans le naufrage du chalutier qui les transportait au large de la Grèce et, à Lampedusa, c’est une enfant de cinq ans qui s’est noyée. Depuis le début de l’année, près de 120 000 personnes sont arrivées sur les côtes italiennes et 2325 sont mortes ou ont été portées disparues en Méditerranée alors qu’elles tentaient de rejoindre l’Europe pour fuir l’enfer de leur pays.
Au mépris des travailleurs et des peuples, du sommet des BRICS au G20, les brigands capitalistes négocient leurs rivalités sur fond de stagflation et de guerre
- Par Daniel Minvielle
Séisme au Maroc, inondations en Libye, afflux sans précédent de migrants à Lampedusa…, depuis une semaine les drames s’enchaînent tandis que la guerre poursuit ses massacres et ses destructions en Ukraine, que l’inflation et les dérèglements climatiques continuent leurs ravages.
Face à cela, au sommet du G20 qui se tenait en Inde au moment même du séisme au Maroc, les brigands qui dirigent le monde n’ont pas de réponse. Au-delà de quelques larmes de crocodile, leur seule préoccupation était la négociation de leurs propres intérêts dans un monde marqué par l’exacerbation des rivalités. Et si le premier ministre indien ultra-nationaliste Modi, tout à la préparation de sa réélection aux prochaines élections générales, a pu se glorifier que le sommet ait accouché d’une déclaration commune… c’est parce que les sujets qui fâchent avaient été glissés sous le tapis : rien sur la lutte contre l’inflation, rien sur la guerre, sinon des formules creuses. Quant aux nécessités de la lutte contre la crise environnementale, elles ne faisaient pas le poids face aux intérêts de chacun à développer l’exploitation et le trafic des énergies fossiles.
50 après le coup d’État au Chili, la capitulation et la trahison de la gauche, le renouveau des luttes et l’urgence d’une union de classe révolutionnaire
- Par Monica Casanova
Le 11 septembre 1973, sous le commandement du général Pinochet, l’armée chilienne bombardait le palais présidentiel, La Moneda, renversant le gouvernement d’Allende qui y trouva la mort, pour déchaîner la terreur dans le pays contre les militants de l’Unité populaire, la classe ouvrière, la paysannerie pauvre.
La junte de Pinochet, avec l’appui des USA et de la CIA, interdit tous les partis politiques de gauche et les syndicats en instaurant la dictature durant 17 ans.
La commémoration de cette tragédie cinquante ans après, se voulait sous le signe de la « paix » et de « la réconciliation », c’est à dire de l’ordre : 3000 carabiniers, 411 hélicos et drones ont été déployés à Santiago.