« Je suis ici sans colère ni haine, mais avec la détermination à ce qu’on change la société. » Gisèle Pélicot
- Par Christne Héraud
Mercredi 23 octobre, Gisèle Pélicot revenait à la barre du tribunal d’Avignon où son ex-époux est jugé pour l’avoir, pendant plus de dix ans, violée par soumission chimique et fait violer par des dizaines d’hommes, dont cinquante d’entre eux comparaissent avec lui sur le banc des accusés. Comme chaque jour d’audience, elle est entrée au tribunal tête haute pour toutes les femmes, pour que la honte change de camp parce que « la honte, ce n’est pas à nous de l’avoir, c’est à eux. », accompagnée par des vagues d’applaudissements, de « merci Gisèle ! » clamés par des femmes qui saluent son courage qui les rend plus fortes. Elle se déclare elle-même « une femme totalement détruite qui tient parce que j’ai tous ces hommes et ces femmes derrière moi. », portée par la fière volonté de faire en sorte que « toutes les femmes victimes de viol puissent se dire : Mme Pelicot l’a fait, on pourra le faire ».
La comédie de la discussion parlementaire du budget, la politique du 49.3 et la faillite globale du capitalisme
- Par Daniel Minvielle
Le Parlement est depuis le 21 novembre le théâtre des travaux de la commission des finances sur le projet de budget 2025 de Macron-Barnier. Ce projet vise à réduire de 60 milliards d’euros le déficit budgétaire grâce à 20 milliards de « hausse des recettes » (16,6 venant des entreprises et 5,7 des particuliers) et à 40 milliards de « moindres dépenses » -pour ne pas dire nouvelles attaques contre les services publics, la santé, l’éducation…-, (- 21,5 milliards sur le budget de l’Etat, - 14,8 milliards sur la protection sociale, - 5 milliards sur les collectivités locales). Il s’agirait de stopper la dérive du déficit qui « si rien n’était fait », atteindrait 6,9 % en 2025. « L’effort » de 60 milliards le ramènerait à 5 % pour viser, « l’effort » se poursuivant, 3 % en 2029…
Venezuela : l’extrême droite en guerre contre Maduro, prix Sakharov de la Paix ! Les travailleurs ont besoin de leur propre politique internationaliste
- Par Mónica Casanova
María Corina Machado, représentante de la bourgeoisie huppée d’extrême droite, alliée de Trump et de Milei, et son candidat à la Présidence Edmundo González Urrutia, ont reçu ce prix décerné par l’Union européenne en octobre dernier, et ont été promus modèles de la liberté !
Les USA, eux, sont cependant plus réservés, Maduro et son régime dictatorial étant devenus à nouveau de grands pourvoyeurs de pétrole pour les compagnies américaines suite à la guerre en Ukraine. A la différence de 2019, quand un candidat de droite extrême, Guaidó, avait été adoubé par le « monde libre » contre Maduro (et reconnu Président par intérim alors qu’il s’était autoproclamé), aujourd’hui, les Etats-Unis ne soutiennent pas aussi clairement le candidat opposé à Maduro.