Le congrès du NPA, réuni du 2 au 4 février, a largement discuté de la situation politique actuelle, de l’offensive de Macron et de son gouvernement contre le monde du travail et la jeunesse, qui poursuit et renforce celles de ses prédécesseurs Sarkozy et Hollande. Le congrès a mis au centre de ses débats les moyens d’une nécessaire riposte à cette offensive des nouveaux commis du patronat, au moment où la jeunesse retrouve les chemins de la contestation.

Partout, les patrons s’efforcent de baisser le coût de la main-d’œuvre et les gouvernements les y aident : coupes drastiques dans les crédits alloués aux services publics et sociaux, encouragements légaux tous azimuts à licencier et précariser dans le privé mais aussi dans le public, surtout avec la dernière attaque du gouvernement Macron-Philippe contre les fonctionnaires l’a montré. Pour que grimpent les Cac‑40 et autres Dow Jones, peu importe que soient pourries les conditions de vie des classes populaires. Les inégalités, la précarité, le chômage s’aggravent de façon scandaleuse au regard des immenses fortunes qui s’accumulent entre les mains d’une minorité de possédants et de financiers.

Sur toutes et tous pèsent ce monde marqué par les guerres menées au Moyen Orient pour le pétrole, au premier rang des multiples conflits et rivalités impérialistes qui ensanglantent la planète et génèrent le terrorisme. Misère et guerre jettent sur les routes de l’exode des migrants dont les grandes puissances se protègent en dressant des murs mortifères.

C’est sur ce terreau que prolifèrent les idées d’extrême droite, encouragées par la chasse aux immigrés menée par Macron, et la démagogie nationaliste de tous les politiciens de droite comme de gauche, Mélenchon inclus. Le harcèlement des migrants par le gouvernement et ses forces de répression est tel que l’indignation s’exprime politiquement et appuie les efforts des militants et associations humanitaires.

Le NPA s’engage dans une campagne politique nationale contre la chasse aux migrants menée par le gouvernement, pour la libre circulation des travailleurs et l’ouverture des frontières, à tous ceux qui fuient la misère et la guerre. Campagne par voie de tracts, de tribunes, de meetings, dont la journée contre le racisme du 17 mars doit être un point fort.

Les manifestations de la rentrée de septembre, avec leurs limites, ont confirmé le rejet général des ordonnances Macron contre le monde du travail. L’onde puissante de « #MeToo » propage le vent de libération de la parole des femmes. En ce début d’année 2018, nous assistons à un début de mobilisation des lycéens, étudiants et enseignants contre les nouvelles mesures du gouvernement de sélection dans les lycées et à l’université.

Le NPA prend toute sa part dans ces luttes. La lutte de la jeunesse contre cette réforme du bac et des universités s’oppose à une réforme qui n’a pour but que d’exclure de l’accès aux études et à la culture, déjà trop limité, une grande partie des jeunes de milieu populaire, expédiés ainsi le plus vite possible vers l’apprentissage, les boulots précaires et mal payés ou Pôle emploi.

De nombreuses réactions ont lieu aussi dans le monde du travail, même si elles restent pour l’instant localisées, contre la dégradation de services publics comme la SNCF, ou contre l’avidité et l’arrogance de grands patrons du privé malgré leurs super bénéfices. PSA qui a inspiré puis aussitôt utilisé les récentes lois Macron pour réduire encore les emplois ou les précarisés, en est l’illustration. Des luttes encore éclatées mais nombreuses sont actuellement menées par les personnels hospitaliers contre les économies qui saccagent les hôpitaux publics et les maisons de retraites. Ces luttes de salariés des services publics contre les suppressions de postes et la précarisation de la main-d’œuvre ont exactement les mêmes causes et les mêmes objectifs que celles des travailleurs du secteur privé, des ouvriers de l’automobile, du nettoyage, de l’hôtellerie ou du commerce, contre les licenciements, les bas salaires et le chômage.

Le NPA prend toute sa part dans les mobilisations en cours, entre autres celles du secteur hospitalier.

L’abandon du projet de construction de l’aéroport de Notre Dame des Landes montre que la détermination peut faire reculer ce gouvernement. Les militantes et militants du NPA se donnent pour objectif de contribuer à encourager, développer et faire converger les luttes engagées, qui peuvent redonner confiance aux salariés dans leurs forces, venir contagieuses, se transformer en une mobilisation d’ensemble. Il s’agit aussi et surtout d’encourager ces luttes à s’organiser elles-mêmes, sans attendre les initiatives de confédérations syndicales préoccupées surtout de marchander autour de tables de négociations plutôt que d’encourager les travailleurs à user de leur force collective, de producteurs de toutes les richesses.

Ce sont ces luttes qui peuvent inverser le cours des choses, qui portent l’avenir de la société si elles deviennent riposte d’ensemble du monde du travail et de la jeunesse. C’est à cette tâche que le NPA, anticapitaliste et révolutionnaire, parti du monde du travail et des luttes contre l’exploitation capitaliste qui sème la misère et la guerre, entend s’atteler en priorité pour la période à venir.

Cette année n’est-elle pas celle de l’anniversaire de mai 68 ?

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