Un an et demi après son élection et sa promesse d’un « nouveau monde » politique, Macron bat tous les records d’impopularité et l’hémorragie des ministres continue… Après Hulot faisant mine de découvrir que finance et écologie sont incompatibles, Flessel et ses problèmes d’impôts, c’est au tour de Gérard Collomb. Transfuge du PS s'étant intronisé parrain politique du jeune Macron, ce vieux politicien le laisse tomber pour ne pas sombrer avec lui, guidé avant tout par ses ambitions personnelles. La modernité promise par Macron tourne à la farce du vieux théâtre des politiciens, de leurs ambitions, de leur corruption… Mais quels que soient les acteurs, c’est la même politique de plus en plus agressive, entraînant l’explosion de la précarité et des inégalités.

Ces attaques en règle se doublent de l’arrogance de Macron, de son mépris social qui visent à flatter les préjugés des catégories sociales les plus réactionnaires contre le monde du travail. Après le « pognon de dingue » des aides sociales, le conseil aux chômeurs de « traverser la rue » pour trouver du boulot, il fait la morale aux victimes de sa politique. « Il ne faut pas rester comme ça et pas refaire des bêtises » dit-il en sermonnant un jeune chômeur sinistré des Antilles. Il fait la morale à des retraités venus lui demander des comptes, il faudrait arrêter de se plaindre car « on vit de plus en plus vieux et en bonne santé » ! Cette arrogance, ce mépris, c’est celui d’un politicien ambitieux, qui flatte les préjugés sociaux pour tenter d’étouffer la colère et la révolte qui montent de partout afin de protéger ses commanditaires, les classes dominantes, les riches qu’il sert servilement.

Cette démagogie combinée aux attaques discrédite Macron et ses amis mais elle sert la droite extrême et l’extrême droite, les Wauquiez et le Pen, tous ceux qui veulent dévoyer le mécontentement et la colère sur le terrain du nationalisme et de la xénophobie, jusqu'à l'ignoble démagogie autour du drame des migrants.

Contre ces démagogues, la classe ouvrière a la force, par ses luttes, d'ouvrir une autre perspective, celle de la défense des intérêts de l'ensemble des classes exploitées, de toute la population pour changer le rapport de force. Pour cela nous avons besoin d’une claire et lucide conscience sur la politique de Macron, la guerre de classe qu’il mène contre nous et sur les conséquences dramatiques qu’elle aura si nous laissons faire. Il n’y a d’autres issues que de nous organiser pour défendre les intérêts de notre classe, celle de tous les exploités et les opprimés d'où qu'ils soient.

La politique de Macron s'inscrit dans la logique sociale et économique du capitalisme financier mondialisé qui implique que tout doit être soumis au seul impératif du maintien des profits de la bourgeoisie, de la baisse du coût du travail face à la concurrence. Macron est au service de cette logique capitaliste. Demain, s’ils venaient au pouvoir, les Wauquiez et Le Pen s’y plieraient tout autant, de façon encore plus brutale et agressive.

Les attaques contre les droits sociaux et démocratiques du monde du travail nous visent tous, salariés du privé ou du public, chômeurs, retraités, jeunes, migrants, toute la population, pour le seul bénéfice de la minorité qui possède l’économie.

Mardi 9 octobre, plusieurs syndicats dont la CGT, FO et Solidaires, les organisations de jeunesses appellent à une journée interprofessionnelle de grève et de manifestations. Prisonnières du dialogue social, ce jeu de dupe pour nous paralyser, les directions syndicales ne cherchent pas réellement à aider à la convergence des luttes pour préparer l’affrontement avec le gouvernement. Cette journée sera cependant l’occasion d’exprimer notre mécontentement, notre volonté d’en découdre, de nous rassembler, de prendre collectivement confiance en nous. Une étape pour renforcer les liens démocratiques nés des luttes du printemps dernier, et consolider cette conscience des militants du mouvement qu'il est inévitable et indispensable de préparer ensemble l’affrontement avec le gouvernement et le patronat, sans craindre de contester leur pouvoir et leur domination.

Démocratie révolutionnaire

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