Soyons « 66 millions de procureurs » contre le capitalisme et Macron ! Le 4 février et après, portons la nécessité du contrôle de la société par les travailleurs
- Par Isabelle Ufferte
« 66 millions de procureurs » font la « traque incessante de l’erreur ». « Ce n’est pas comme ça qu’on avance », « l’un des problèmes de la France, c’est la défiance » a doctement expliqué Macron jeudi avant de nous enjoindre de « toujours continuer à regarder l’horizon et préparer le lendemain » car « sinon, nous subirons les crises à venir ». Sans blague !
Le problème ce n’est donc pas la soif de profits, une économie qui « traque » de manière compulsive les gains de productivité, qui plonge le monde dans une concurrence généralisée qui fait exploser le chômage. Non, le problème pour les classes dominantes et Macron, c’est que les travailleurs, les jeunes disent leur écœurement face aux mensonges, au prix payé pour assouvir la soif de profits d’une minorité, au chaos qu’elle génère. C’est que la population dénonce l’incapacité du gouvernement à mettre en œuvre la moindre politique sanitaire autre que répressive.
Le scandale est quotidien. Les labos de l’industrie pharmaceutique, incapables de répondre aux besoins, négocient les vaccins au plus offrant dans le grand casino capitaliste. Les pays riches, qui ont précommandé et bloqué des centaines de millions de doses, sont livrés au compte-gouttes. L’immense majorité de la population mondiale, non solvable, n’y a pas accès.
En France, une semaine à peine après leur ouverture, des centres de vaccination ont dû fermer, des RV ont été annulés, la vaccination de soignants interrompue alors même que des clusters se multiplient dans les hôpitaux à nouveau confrontés à une dangereuse augmentation des hospitalisations.