« On ne combat pas l’extrême-droite par des arguments moraux », oui. Combattre Le Pen, c’est combattre Macron et la politique du CAC40. Le 6 juin toutes et tous dans la rue !
- Par François Minvielle
La petite phrase de Borne dimanche dernier, présentant le RN comme « héritier de Pétain », lui a valu un recadrage puis une réaffirmation de sa « confiance » par Macron... Qu’il soit en train de la liquider ou de la remettre à sa botte, qu’importe... la crise politique est bien là, et il y répond en concentrant les pouvoirs entre ses mains et en faisant la politique que Le Pen aimerait faire en accédant au pouvoir.
Car quand Macron répond à Borne « On ne combat pas l’extrême-droite par des arguments moraux », après avoir repris à son compte la « décivilisation » chère à Le Pen, loin de la combattre, il montre surtout qu’il cherche à renforcer son pouvoir sur un bloc réactionnaire qui partage les mêmes « valeurs », sécuritaire et offensif contre le monde du travail.
Combattre l’extrême-droite, dès maintenant, c’est combattre Macron, sa politique et ses commanditaires du CAC 40, pour défendre les retraites et les salaires, pour faire vivre la démocratie par en bas au sein du mouvement.
Loi de programmation militaire… Non à l’union sacrée contre les travailleur.es et les peuples ! Non à la guerre !
- Par Christine Héraud
La loi de programmation militaire qui devrait être votée le 6 juin se discute discrètement à l’Assemblée en séance plénière depuis le 22 mai sans rencontrer de grand écho médiatique. Pas de joutes parlementaires pour une loi qui s’apprête à être votée sans soulever d’opposition, sinon à la marge, qui sur le fond fait l’unanimité de la gauche à l’extrême-droite. Elle a été adoptée le 12 mai en commission de défense nationale de l’Assemblée nationale, sans aucun vote contre, les députés PS et EELV s’abstenant, ceux de LFI ne prenant pas part au vote, sans désaccords de fond.
La loi de programmation militaire qui fixe les orientations de la politique dite de défense pour les années 2024-2030 porte à 413 milliards d’euros le budget de l’armée, en augmentation de 40 %. « Un effort historique » a dit Macron, « la précédente loi de programmation militaire avait prévu 295 milliards d’euros de dépenses ». Il s’aligne sur les exigences de l’impérialisme américain et de l’OTAN d’augmentation des budgets militaires à hauteur d’au moins 2 % du Produit Intérieur Brut, un objectif qu’il prévoit d’atteindre à partir de 2025.